descrizione
description |
"Costebelle": oppidum préromain abandonné en 122 a.C. (Sextius
Calvinus remet à Marseille un "couloir" littoral de circulation.
"Jardin d'Arcadie": occupation du Ier siècle a.C. au VIe siècle p.C.
Ferme, villa du Haut-Empire jusque fin IVe. Tombes; mausolée IIe siècle.
Les îles sont du domaine de Marseille grecque, occupation importante
toute l'Antiquité, du IIe siècle a.C. jusqu'au Bas-Empire. Sites grecs:
la colonisation est en rapport avec l'exploitation du sel (salines
des Pasquiers). L'Acapte: au bord Nord de la presqu'île de Giens,
rocher, amer, sanctuaire rupestre d'Aristée: nombreux vases d'offrandes
à vernis noir ou à parois fines (40000 tessons, correspondant à environ
600 vases): 250 noms grecs ioniens, 22 de Celtes hellénisés, 2 noms
latins (70% d'hommes), 321 dédicaces aux dieux, à Aristée de la fin
du IIe siècle a.C. à Tibère, quelques monnaies massaliotes et des
bronzes républicains. Le port était à l'Almanarre: "Olbia" (nom grec:
"La Bienheureuse"/"La Fortunée"). Rue, édifice public, projectiles
de pierre (destruction à l'époque du siège de Marseille (?) puis abandon).
Murs et tours arasés, remblai, abandon au VIe siècle. Ilot VI: maison
augustéenne, abandon: 2e quart du Ier siècle, fosses des Ve VIe siècle.
Domus protoaugustéenne (plan) 40 a.C.-60 p.C., restaurée vers
20, bois carbonisé, rues, tour d'angle SE. de l'enceinte. Site: près
du massif des Maures (mines), au pied du Mont des Oiseaux, au point
le plus méridional de la côte provençale, d'où l'on peut surveiller
le couloir des îles d'Hyères, Olbia -nom de bon augure-, est un poste
colonial de Marseille sur la côte Hyéroise, dont la topographie a
varié: le tombolo occidental de la presqu'île de Giens semble récent.Dans
une enceinte de 165 m de côté (1 stade), comparable à celle de la
Neapolis d'Emporion ("Ampurias") avaient dû être installés, après
l'occupation des îles Stoechades dans le dernier tiers du IVe siècle
a.C. (vers 330) d'après la stratigraphie, des clérouques-soldats.
Peut-être utilisée en 67 par le légat de Pompée contre les pirates,
détruite en 49 a.C. (cf. la découverte de projectiles de pierre) lors
du siège de sa métropole, la ville devint romaine et reçut de César
un nouveau statut. Elle resta ciuitas avant d'être un pagus d'Arles.
Le rempart (2 m de haut, la face Sud est au-delà du rivage actuel)
présente deux types d'appareil correspondant à deux phases: cyclopéen
(fin du IVe siècle): mur double à parement interne (pierres brutes
calées), large de 2,50 m; régulier, sans doute hellénistique (IIe-Ier
siècle), à la place du premier mur: parement extérieur à joints vifs,
mur intérieur en blocs plus petits, avec remplissage. Enceinte et
tours carrées ont été arasées et remblayées. Une seule porte, fortement
défendue (réaménagée: remploi d'une inscription) s'ouvre à l'Est,
sur le port. Le plan hippodaméen (axe SE-NW large de 15,20 m; axe
NE/SW de 4,20) comporte 40 îlots (plintheia) de 11x34,50, lotis de
façon égalitaire en 200 ou 250 maisons, qui devaient disposer de terres.
Un puits public en grand appareil jouxte une placette située au N/NE
du carrefour central. Un Artemision (deux demi-îlots réunis)
se trouvait à l'extrémité de la grand'rue E/W montant du port: cour,
portique avec double niche, salle à alvéoles et base, supports d'offrandes,
terres cuites-visages, bustes votifs, statuettes de déesse assise,
graffito AP. Le sanctuaire, orienté à l'Est, tenait sous sa protection
toute la ville. Cette découverte évoque un passage de Strabon (IV,I,4):
"Dans toutes les colonies de Marseille on vénère Artémis par-dessus
toute autre divinité et on conserve à son idole la même attitude et
à son culte le même rite que dans la métropole". Au Nord un autre
lieu de culte, consacré à Aphrodite, était appuyé à la face interne
du rempart. Il présente plusieurs états et était entouré d'un complexe
(industriel ?) de cours et de salles, de bassins et de canalisations,
remplacé par de petits thermes romains. Une inscription du IIIe-IIe
siècle a.C. a livré le nom de la déesse. On a aussi trouvé un dépôt
de céramique et trois lamelles de plomb portant les noms de Luna,
Vénus et Mercure. On a aussi les traces d'autres cultes: graffiti
(IVe-IIe siècle) à Lèto, aux Mères, à un héros (Héraklès, dont on
a une tête), phallos de la porte, relief du "Maître du Ciel" et de
la "Dame de Vie", dédicace d'une statuette du genius uiciniae castellanae
Olbiensium (génie du quartier fortifié des Olbiens, IIIe siècle).
Les habitations occupent un module d'un douzième d'îlot (11,80x5,20),
avec mur axial. Au début du IVe siècle les pièces s'agrandissent.
On observe une restructuration dans la 2e moitié de ce siècle et des
transformations vers 40-30 a.C. Le mode de construction est remarquable:
soubassements en blocs de grès liés à la terre, élévations de briques
crues, toitures en roseaux ou chaume recouvert d'argile, jusqu'au
Ier siècle a.C., puis de tuiles. Les murs ont reçu à l'intérieur des
enduits de terre lissée. Les sols sont en terre battue. On trouve
aussi quelques bétons de tuileau, des piliers de pierre sur les seuils,
pour les angles et les montants des portes, quelques aménagements
pour l'écoulement des eaux en rapport avec la pente, quelques trottoirs,
du mobilier céramique. La ville grecque a vécu de l'exploitation du
sel, de la lavande, du corail, du grenat, du plomb argentifère, de
la pourpre, des pêches et salaisons, des trafics du comptoir. La mention
d'esclaves sur un ostrakon du IIIe siècle a.C. fait supposer l'emploi
d'une main d'œuvre indigène. Un cadastre daté du IIe siècle a.C. correspond
à des activités agricoles. L'époque romaine a développé l'artisanat.
Les vestiges situés à l'Est et au Sud (thermes, môles) peuvent être
ceux de Pompeiana. Après abandon au VIe siècle, le site a vu
s'installer la chapelle Saint-Pierre préromane (sarcophages), puis
un couvent (XIIe-XIVe siecle). Porquerolles (Ile de) ( 83400 43°/6°13),
"Cap des Mèdes": oppidum. "Anse de la Galère": village de pêcheurs,
fin IIe-Ier siècle a.C. "Pointe Lequin": 4 épaves antiques, dont 2
archaïques: 1 grecque (site I A): statuette de Cybèle, 2 statuettes
de bronze (lion, guerrier), naufrage dans la 2e moitié du VIe siècle
a.C. avec un chargement de Méditerranée orientale destiné à Marseille;
1 massaliète (I B): naufrage fin VIe-début Ve siècle. "Plage de La
Courtade": tombes du Haut Empire, "Oustaou des Mèdes": maisons des
IIe-IIIe siècle "Ile du Levant": anse du Liserat: débarcadère d'une
petite villa fin du IIe-début du Ier siècle. La zone d'Hyères a livré
plusieurs épaves. Les notices publiées étant souvent brèves et répétitives,
nous énumérons les sites dans un ordre alphabétique: Ile Bagaud" (2)-fin
IIe-début Ier siècle a.C.: 3 tonnes de lingots d'étain avec estampilles
en grec: "Celtes d'en-bas" (Celtibères d'Espagne ?), effigie d'Hermès,
barres de fer (8 à 10 t). Il s'agit d'un commerce de redistribution
vers l'Est. "Bagaud 3": IIe siècle p.C. "Cap Bénat": fin IIe siècle
a.C. Ile "Grand Ribaud": amphores Dr.20, jas d'ancre, début Ier siècle
p.C., dolia, amphores, Dr.2/4 de Pompéi (falerne), céramique arétine.
"Madrague de Giens": grand navire de commerce (coque 35x8 m., restitution
possible: 40x9 m, hauteur de cale 4,50, 2 mâts, charge utile: 400
tonnes, environ 8000 amphores, massif d'emplanture, puits de la pompe
de cale, amphores à vin Dr.I B, céramique campanienne, lingots de
plomb espagnols, monnaies et lampes, 2e quart du Ier siècle a.C. Porquerolles,
"Pointe Lequin" I-2-3: mélanges d'épaves de la fin du VIe siècle a.C.
au Ier siècle p.C. Port Cros, "Pointe de la Galère": Ier siècle p.
C. "Anse de La Pallu": épave des Ve-VIe siècle. |
toponomastica
toponymie |
J.
Coupry, Onomastique hellénistique, Hommages Lerat, Paris, 1984, pp.
109-120. |
fonti
letterarie
sources littéraires |
Scymnos
215; Strab. IV, I, 5; I, 9, cf. IV, 6, 3; Mela II, 5, 77; Plin. III
35, 79; Ptol. II, 10,5; St. Byz. I, 489 M. |
fonti
epigrafiche
sources épigraphiques |
CIL
XII, p. 53. |
altre
funzioni...
fonctions différentes... |
Temple,
Villa, Nécropoles/ Tombeaux isolés. |
bibliografia
bibliographie |
J.
Coupry, Gallia XII, 1954, pp. 3-33; L. Long, VI Congr. intern. Arqueologia
submarina, Cartagène, 1962 (Madrid, 1965), pp. 93-98; Annales des
Sciences Naturelles du Var, 1971, pp. 26-42; Cahiers d'archéologie
subaquatique, 1972 et 1975; Gallia XXXI, 1973, pp. 559, 589-590; XXXIII,
1975, pp. 562, 585-590; XXXV, 1977, p. 501; A. Tchernia, Gallia Sup.
IV, 1978; Gallia XXXVII, 1979, p. 558; D. Nony, BSFN XXXV, 1980, pp.
735-787; Gallia XXXIX, 1981, p. 537; M. Bats, Commerce politique et
massaliète aux IVe et IIIe siècle av. J.C., PP XXXVII, 1982, pp. 256-267;
CRAI 1982, pp. 132-154; J. Coupry, La clientèle d'un sanctuaire d'Aristée
aux Iles d'Hyères, PP CCIV-CCVII, 1982; Gallia XLIII, 1985, p. 559;
XLIV, 1986, p. 473, 475; Actes du Colloque "Mines de Gaule…", Paris,
1986(87), pp. 149-183; Gallia informations 1987-88, I, pp. 29, 32-35;
2, 1988, p. 275; Vaisselle et alimentation à Olbia…, RAN, Sup. 18,
Paris, 1989; Gallia informations 1990, pp. 219, 223; CAG 83, n. 069,69.
|
|